Un récit de vie, c’est d’abord une rencontre.
Je ne connais pas la personne que je vais rencontrer. Elle n’habite pourtant pas loin de chez moi, mais je ne l’ai jamais croisée. C’est l’amie d’une amie d’une amie… Longue chaîne de l’amitié.
J’appréhende légèrement. Puis me rassure. Je vais faire ce que je souhaite maintenant, aider les gens à transmettre.
Je sonne. Des aboiements me répondent. Je me méfie un peu des chiens depuis que l’un d’entre eux m’a mordu le mollet au détour d’un chemin que je parcourais tranquillement à vélo. Des pas. Un verrou qui tourne. Une femme m’ouvre. Elle est petite et souriante. Deux minuscules chiwawas la suivent. Ces boules de poils sont sympathiques et ne s‘intéressent pas à mon anatomie. Après m’avoir jaugée, ils retournent se blottir dans leur panier, lovés l’un contre l’autre.
Sur la table de la salle à manger, des cahiers de toutes les couleurs s’amoncellent. Certains laissent échapper des feuilles noircies d’une fine écriture. Une émotion s’en dégage. Je la ressens en les regardant.
Rédiger pour les autres, c’est partager le pourquoi
« Voilà, me dit mon hôte, ma vie n’a pas été très drôle. Alors, j’ai écrit ce qui me passait dans la tête et maintenant, je voudrais en faire un livre. Pour moi, pour ma fille… et d’autres. Qu’en pensez-vous ?»
Je suis persuadée que l’on a tous des vies à raconter. Je pense que la transmission intergénérationnelle des histoires familiales se faisait automatiquement lorsque les villages n’étaient constitués que de quelques familles qui s’imbriquaient les unes dans les autres. Aujourd’hui que les structures familiales sont géographiquement explosées, la parole échangée est hachée, pressée. On parle présent et avenir. On ne va pas s’appesantir sur le passé ! Et pourtant le connaître donne un socle sur lequel s’appuyer dans les moments d’incertitude. Comprendre d’où l’on vient permet de construire où l’on va.
Alors oui, je pense que c’est un cadeau à se faire et à faire à sa fille que de raconter sa vie. Si on le souhaite. Et de la manière dont on le souhaite.
Nos points de vue convergent.
Écrire un récit de vie, c’est de l’empathie et de la rigueur
Je réaliserai son récit de vie à partir d’un premier jet dicté à un logiciel de retranscription. Je me plongerai dans sa vie pour la comprendre. Je conserverai le ton du récit, mais je le restructurerai pour le rendre compréhensible. Je serai attentive aux faits historiques et aux dates. Je ferai préciser et resituer des événements que le temps avait brouillés. Je me renseignerai sur une période et un pays que je ne connaissais que peu. Pendant un temps, j’essayerai de retranscrire les pensées de ma cliente en les voyant de l’œil de ses futurs lecteurs.
Pour faciliter nos échanges, je la rencontrerai plusieurs fois. Toujours avec plaisir. Je garderai en mémoire une de ses remarques : “La façon dont vous avez écrit l’histoire de mes parents m’a fait pleurer”.
L’écriture de ce récit de vie sera une aventure passionnante !
À renouveler dès que possible.
Vous vous posez des questions sur les récits de vie ?